Archives du terrain de Villars

Comme on a pu le lire sur la page traitant de l'histoire de notre terrain, celle ci est très ancienne et très riche. L'existence de la plateforme a parfois été menacée, le terrain convoité, et il a, à certaines époques, été le cadre de manifestations très populaires. Voici donc quelques documents d'archives qui permettront aux plus jeunes de se faire une idée de ce qu'était le "champ d'aviation de Villars".

Cliquez sur les images pour les agrandir.

Au commencement...

Avant 1926 le terrain était un champ de courses beaucoup plus restreint que l'aérodrome d'aujourd'hui. Les tribunes et une rangée de platanes qui le bordaient subsisteront d'ailleurs quelque temps.
Un avion à Montluçon avant 1914: peut-être le premier qui ait volé à Montluçon. Il est arrivé, ailes entoilées repliées contre le fuselage en bois et remorqué par une calèche escortée de deux cyclistes
Dès 1923, à leur arrivée à Montluçon, deux aviateurs, M.Prophète et Beaussier, commencèrent à avancer l'idée de créer un aéroclub. En 1926, le 29 juillet, une association est créée en présence de Gilbert Sardier un as de la grande guerre et président de l'aéroclub d'Auvergne. La création officielle de l'aeroclub de l'Allier sera effective le 3 janvier 1927. Sont élus: Romazotti, président, Prophète secrétaire, et Beaussier secrétaire-adjoint. Ces deux derniers seront la cheville ouvrière de l'aéroclub pendant les années d'avant-guerre. L'association porte le nom d'Aéroclub de l'Allier.
Lors de cette réunion, la décision d'organiser un premier meeting aérien le 29 août, sur le champ de courses de Villars, est prise. La demande d'utiliser le champ de courses comme aérodrome est faite et Beaussier va chercher le premier avion en pièces détachées à Grenoble. L'avion est remonté dans les ateliers Ducreuzet, rue Berlioz. Cet avion, un Henriot 14, est baptisé « Tango » à cause de sa couleur. Il permettra de faire de nombreux baptêmes de l'air. Les années suivantes Prophète prend la présidence et Beaussier le secrétariat.

M. Emilien Prophete en 1930

M. André Beaussier en 1954 devant son Leopoldof
En 1928, une «cage» est construite derrière les tribunes pour abriter l'avion Tango. Un second avion est acheté. Plus tard, l'armée construit des hangars pour abriter les avions militaires qui serviront à l'entraînement des pilotes de réserve de la région. Les tribunes sont démolies et les platanes rasés.
Ces Hangars seront construits coté voie ferrée (coté panneaux solaires actuellement) certaines maisons sont toujours reconnaissables.
Dès 1929, le terrain de Villars est utilisé comme terrain d'atterrissage et de station par les avions postaux de la ligne Bordeaux Genève.

Les années 30

Le premier mars 1931, le terrain de Vilars est cédé à la ville. Cette année un avion Potez 36 est acheté. On le baptise «Ville de Montluçon». Et le 7 octobre, le Ville de Montluçon, piloté par le président Prophète survole, en hommage, le cortège des obsèques du député Paul Constans.

Deux Potez 36 et trois Hanriot 14 à Montluçon en 1935

Le siège social de l'aeroclub de l'allier au 78 Bd de Courtais (actuellement café Le Glacier)

Pou du ciel construit par un montluçonnais

Le Caudron Pélican F-AOFO

MS230 probablement de l'escadrille des cigognes
à Villars le 26/05/1935
   
Potez 36 moteur Salmson 95CV

Emilien Prophete devant un Caudron Phalène quadriplace

Emilien Prophete en compagnie de Maryse Bastié

En 1937 des dissensions éclatent alors au sein de l'aéroclub qui se scinde en deux aéroclubs: l'Aéroclub de l'Allier conserve 8 appareils et le nouvel Aéroclub de Montluçon 2 avions.

Projets d'aérogare


en 1935
en 1937

Les années de guerre 1939-1945

En 1939, à la déclaration de guerre, les avions sont soit réquisitionnés soit démontés en pièces détachées et cachés.
Durant les années de guerre, l'activité de l'aéroclub est arrêtée; cependant la plate-forme de Villars n'est pas écartée des vicissitudes de la période. Pendant un an, d'août 39 à juin 40, c'est la « drôle de guerre ». Puis les événements se précipitent. Après l'appel du 18 juin, le lendemain, 19 juin, Montluçon est bombardé. L'armistice signé à Rethondes place Montluçon en zone libre alors que Moulins est en zone occupée et que Vichy devient le siège du nouveau gouvernement dirigé par Pétain. La France libre conserve sa flotte, son armée de terre réduite. La caserne Richemont abrite toujours le 152è RI et une base aérienne est constituée à Villars commandée par le lieutenant-colonel Vendelles.
En 1942, lors de l'occupation de la zone sud, les allemands labourèrent les pistes en herbe.
En 1943, la jeunesse et sports qui avait entrepris un programme de rassemblement des clubs sportifs concurrents, mettait en demeure les deux aéro-clubs de fusionner en une seule et nouvelle association.
Les Ailes Montluçonnaises furent créées en 1944.

       


Les années 50-60

Dans les années 50 les batiments actuels ainsi que les hangars étaient déjà construits.
L'aérodrome possédait deux pistes en Herbe: la 13/31 et la 04/22.

Les baraques des "cités d'urgence" encadraient le terrain
Jusqu'en 1953, c'est un Comité directeur provisoire qui dirige l'aéroclub. Il est présidé par M.Beaussier jusqu'en 1951. Les moyens financiers et matériels manquent. Les principales activités sont l'aéromodélisme et le vol à voile. Quelques avions à moteur de particuliers ou achetés en souscription ont besoin de remise en état. Des ateliers sont créés ainsi qu'une section de sports aériens à la SAGEM.

Le terrain dans les années 50 avec le Morane Saulnier 315 F-BFZH radié des registres le 27/03/1995.

Vidéo d'un meeting à Villars en 1960 avec décollage d'un Cessna AT-17 Bobcat, Parachutiste, Evolutions de Stampe, d'un Bell 47G, Passage de 6 Mystère 4, Décollage d'un Jodel D11, Acrobaties aériennes du même Morane Saulnier MS315 F-BFZH, Et enfin Voltige de Léon Biancotto.
En 1951, Guy Alajouanine est élu secrétaire. Le 12 avril M. Beaussier démissionne, M. Alajouanine est élu président. Par ailleurs Guy Alajouanine qui était chef d'entreprise de l'usine MEGA à Chambon et possesseur de sa propre piste sur ses terres à Villemoleix, était déjà président de l'aéroclub de la Creuse. Il propose une association inter-clubs avec l'aéro-club de la Creuse. Il dépose parallèlement une demande de statuts pour les Ailes montluçonnaises qui fonctionnaient avec un statut provisoire. (L'association sera reconnue d'utilité publique en 1953). La piste circulaire d'aéromodélisme est créée.
En 1952 l'association inter-clubs possède un parc de 24 appareils dont 6 à moteur équipés pour l'école.
M. Alajouanine ambitionne que Montluçon devienne le premier aéro-club de France en développant le tourisme aérien. Il fait appel aux chefs d'entreprises montluçonnais, organise un meeting à Villemoleix. Mais des frictions apparaissent. Beaussier lui reproche de priver Villars du vol à voile au profit de Guéret. Les problèmes financiers s'accentuent : la BP refuse de livrer de l'essence. Les avions de Montluçon sont obligés d'aller avitailler à Chambon. Le trèsorier Picot démissionne suivi d'autres membres. La situation est explosive. Alajounine propose sa démission le 4 décembre 1953. Une commission exceptionnelle de quatre membres à laquelle appartient Beaussier est créée. Les Ailes Montluçonnaises reprennent leur autonomie. De nouvelles dissensions apparaissent provoquant 10 démissions dans le comité fraîchement élu, principalement des membres ayant appartenu à l'ancien comité.
En 1954, M.Paul Brun qui n'est pas un aviateur est élu président. Son souci est d'abord d'assainir la situation financière. Il donne une nouvelle impulsion à l'aéroclub. Il recherche des membres bienfaiteurs, des sponsors. L'argent rentre et l'activité reprend. En même temps l'aéromodélisme fonctionne bien. Puis c'est la création d'une nouvelle section : le parachutisme, dans laquelle s'illustrera Bernard Léger.
Un meeting est organisé en campagne sur la commune de Lamaids. Le héros en est Léon Biancotto, récent moniteur des Ailes et second au championnat de France de voltige à Toussus le Noble.

Meeting à Lamaids le 1/08/1954
En 1955 les Ailes ont trouvé leur rythme de croisière. Les finances sont saines, l'aéroclub possède à nouveau 10 avions en état de vol auxquels il faut ajouter plusieurs planeurs. La commission des travaux présidée par le Sénateur-Maire Southon envisage des travaux sur les pistes, un bitumage sur le sol des hangars. Un grand gala aéronautique est organisé avec la présence de Berlin (champion de France de voltige) et Biancotto..
Léon Biancotto champion de voltige international Coventry 1955
Projet d'agrandissement de l'aérodrome datant de 1956 avec une piste 10/28 de 1200m et l'autre 01/19 de 1500m (allant au delà de la ligne de chemin de fer!!) --->


1954 Ms. Reverchon, Brun, Biancotto et Saraouih devant un jodel construit à Montluçon
Me Paul Brun qui avait redressé la situation financière de l'aéroclub décide de se retirer de la présidence du club. Il laisse la place à Jean Zourdos qui lui succède jusqu'en 1957.
En 1957, Gérard Aupetit est élu président à son tour, il dirigera les Ailes Montluçonnaises pendant un long mandat jusqu'en 2001. C'est une personnalité. il cumule ses fonctions de président de club avec celles de vice-président de la FNA, président de la Mutuelle aérienne et président de l'Union Régionale 13 Auvergne.
L'aéro-club est en plein essor. Le parc avions atteint 21 appareils.: 2 Piper (dont un remis à neuf à Villars par le mécanicien Durand), 1 Stampe, 1 Tigermoth, 4 jodel D112, 1 jodel D120, 1 jodel D9, 1 Minicab, 1 Morane 315.
En 1958, lors de l'assemblée générale, G.Aupetit félicite la bonne gestion du trésorier Lefèbvre. On enregistre 13 millions de mouvements de fonds, 1.450 heures de vol, plusieurs brevets de vol à voile. Deux meetings sont organisés à Préveranges et La Châtre.
En 1960, acquisition de nouveaux appareils dont un Jodel triplace Ambassadeur.
Malheureusement cette année voit la disparition tragique de Léon Biancotto, du chef pilote Thiesson et du pilote Salmon.
Le 29/08/1960 lors d'une Présentation à Bratislava Léon Biancotto se tue à bord du N3022 F-BFHA. L'enquète conclura à une rupture structurelle après une ressource inversée

Demarrage Stampe par Bernadette Dumont instructrice

Café restaurant L'escale situé face à l'aérodrome ( maintenant magasin d'informatique)
En 1963, Bernadette Dumond, monitrice, et Roger Beauger dans son rôle d'Adémaï (un homme ivre qui pilote le piper) animent le meeting de Veauce qui obtient un vif succès.
Adémaï aviateur
En 68 le nombre d'heures de vol est redescendu à 1.540. Mais le club comprend tout de même 165 membres. 18 brevets élémentaires sont passés et 10 brevets de pilotes privés. Des travaux sont entrepris au hangar nord. La piste est nivelée et le balisage repeint. La décision d'allonger la piste nord-est ouest est prise ; on parle de 1.500 m. Organisation de deux meetings : à Saulzais et Veauce.


Les années 70

L'activité des Ailes Montluçonnaises atteint son apogée dans les années 1970. C'est l'âge d'or. La situation du bassin industriel Montluçon Commentry est encore bonne, les réglementations beaucoup moins contraignantes qu'aujourd'hui. Une année, les 3.000 heures de vol sont dépassées, accompagnées d'un nombre impressionnant de brevets.

Alain Flamant dans son atelier devenu la salle de cours
En 1974, malgré le choc pétrolier, l'Aéroclub dispose de 4 salariés à plein temps, comprenant un moniteur, un mécanicien, une secrétaire et une barmaid. Ceux-ci sont épaulés par plusieurs bénévoles et les membres du bureau pour la gestion. Un avion neuf est acheté régulièrement en moyenne tous les 1,5 à 2 ans. Une dizaine de machines composent alors la flotte dont plusieurs avions école, un avion de voyage/parachutisme, auxquels il faut ajouter l'avion du C.E. de la SAGEM. De nombreuses et diverses activités sont proposées: vol moteur, vol à voile, aéromodélisme dirigé par Buvat, construction amateur (le grand rassemblement national du R.S.A. en août 1965 a été organisé par Michoux et Gazuit), parachutisme dirigé par B. Léger (le siège était le premier étage du bâtiment central), les ULM dirigés par M. Mourier, voltige, section SAGEM ...
En 1976 une piste en dur de 800X30 m est réalisée, puis allongée de 200 m après busage du ruisseau et remblai de l'ancien crassier de Villars. Les constructions autour de l'aérodrome sont moins nombreuses qu'aujourd'hui et la piste 04/22 est toujours utilisable. Une tour de contrôle avec son agent d'opération, un balisage basse intensité, une balise radio-compas à Huriel seront installés en collaboration avec la C.C.I. Montluçon-Gannat. La tour et le balisage seront supprimés lors de l'ouverture de l'aérodrome de Montluçon-Gueret en 1982.

L'ancienne tour de Villars est actuellement au centre equestre de Villebret

Michel Linconstant pilote du Beech 58 de MAS

Dépliant pour Montluçon Air Service
La chambre de commerce et d'industrie mettra en place un avion taxi bi-moteurs Beech 58 immatriculé F-GBDG sous le pavillon Montluçon-Air-Service, avant son transfert vers l'aérodrome de Montluçon-Guéret en 1982.
L'aéroclub organisera très régulièrement diverses manifestations, portes ouvertes et meetings sur le site de Villars, et aussi plusieurs meetings en campagne par an dans un rayon de 100 km sous la houlette de M. Carroué, bal annuel, cours pour le BIA, stages de voltige animés entre autre-autres par B. Chauvreau et L. Pena, Pères Noël parachutés ou posés en avion (quai L. Blanc en 66 et 71). Les grands meetings comme ceux du 23 mai 65 et 29 juin 80 accueilleront des hôtes célèbres comme Jean Salis ou Maurice Bellonte. le club recevra le tour de France des jeunes pilotes et y fera participer régulièrement de nombreux et talentueux jeunes pilotes. (Paquet deviendra pilote de chasse et fera une brillante carrière dans l'armée de l'air).
Le dimanche 30 Aout 1970 se déroula à St Genest un accident spectaculaire qui provoqua le crash d'un stampe mais heureusement aucune victime: lors de son saut hors du Stampe, le parachutiste, Bernard Leger (1998 sauts) accrocha l'empennage de l'avion et le détruisit. Le pilote, Francis Herreyre fut contraint de sauter à son tour. Les deux hommes atterrirent sans dommages (le parachutiste fut légerement bléssé).

Ci-contre l'article de Centre-Matin relatant l'accident.

Stampe SV4 F-BDMO

Piper PA22 quadriplace voyage et larguage para. De gauche à droite A.Flamant, B.Confesson et B.Leger

Cessna FR172J F-BXIG equipé larguage Para. On distingue, derriere l'avion, la tour de controle

<--- A gauche un meeting à cette époque. On peut voir au premier plan un T6 puis un broussard et, en vol, 4 Fouga Magister.
En 1974, malgré le choc pétrolier, l'Aéroclub dispose de 4 salariés à plein temps, comprenant un moniteur, un mécanicien, une secrétaire et une barmaid. Ceux-ci sont épaulés par plusieurs bénévoles et les membres du bureau pour la gestion. Un avion neuf est acheté régulièrement en moyenne tous les 1,5 à 2 ans. Une dizaine de machines composent alors la flotte dont plusieurs avions école, un avion de voyage/parachutisme, auxquels il faut ajouter l'avion du C.E. de la SAGEM. De nombreuses et diverses activités sont proposées: vol moteur, vol à voile, aéromodélisme dirigé par Buvat, construction amateur (le grand rassemblement national du R.S.A. en août 1965 a été organisé par Michoux et Gazuit), parachutisme dirigé par B. Léger (le siège était le premier étage du bâtiment central), les ULM dirigés par M. Mourier, voltige, section SAGEM...

Le comité directeur dans les années 70
            
La Montagne le 23/04/1976
En 1975 de nouvelles dissensions provoquèrent une cission en deux clubs et le 15/09/1975 Gérard Dumas, Daniel Southon et Alain Colombier créèrent l'aéroclub Léon Biancotto.
Les locaux furent partagés et l'ambiance resta délétère entre les deux clubs jusqu'à la fusion en 2016.
Le 25/04/1978, de retour de Niord, à bord du Morane Saulnier 317 F-BCNU, Gerard Aupetit et Alain Flamand se posent sur la piste 04/22 car le vent est de travers pour la piste en dur. Le terrain est détrempé et les roues s'enfoncent causant le capotage de l'avion. Heureusement personne ne fut blessé.
Le F-BCNU fut vendu à La Ferté Alais au début des années 80 puis il devint allemand et ensuite revendu aux U.S.A. (immatriculé N351MS) avant d'être restauré en Angleterre (G-MOSA).

Le Morane 317 G-MOSA restauré vu en 2023


Les années 80

Jusqu'aux années 80, le bar licence sera dirigé par l'aéroclub puis dans un deuxième temps mis en gérance avant sa fermeture. Cette superbe salle rénovée par des bénévoles courageux (Mourier, Terrier) présente à la fois un côté nostalgique des années d'après-guerre et moderne de l'époque, comme d'ailleurs l'ensemble du bâtiment central typique des années 30 qu'il serait dommage de voir disparaître. Il est un des rares bâtiments de ce type à subsister aujourd'hui en France.

La flotte des Ailes Montluçonnaise en 1980
En 1980 le club fait l'acquisition d'un Piper PA28 de 180CV F-GBBU en remplacement du Cessna 172.
En 81, on envisage le transfert à Lépaud. Les mouvements de fonds atteignent 900.000 F. Les pilotes effectuent 1991 heures de vol. 36 élèves suivent les cours de Confesson et Linconstant. Buvat et son équipe d'éromodélistes participent pour la première fois au critérium international de Marigny le Grand. L'année est ponctuée par les traditionnels meetings de Villars, Montmarault et Saint Bonnet de tronçais.

Le Beechcraft King Air de la ligne à Lépaud en 1982

Le F-GBUG et Didier Paquet qui devint pilote de chasse

Le 9 février 1981 à Bort les Orgues, le F-GBUG fit une sortie de piste qui se termina dans un ravin. Il y avait 3 personnes à bord: Mario Liva (élève) Cardeau (élève) et Marc Heinfling (instructeur). Cet avion eu un assez funeste destin: il fut cassé 3 fois, la première à Bort les Orgues, la seconde en panne moteur, sur le terrain de foot de l'école de gendarmerie de Montluçon et la dernière à St Genest. Heureusemnt, à chaque fois sans dommages corporels.
Le funeste destin du F-GBUG cassé 3 fois.
1982 verra l'ouverture de l'aéroport de Montluçon-guéret (LFBK) qui relèguera Montluçon-Domérat à un usage restreint avec la suppression de la tour et du balisage. L'aérodrome sera souvent convoité pour sa grande surface plane en ville. De nombreux projets, (Hôpital, Hall de l'agriculture, Avioparc, centre Sportif, entreprises verront le jour. Les heures de vol baissent sensiblement: 1770. La crise pétrolière en est la cause. Cependant six brevets sont encore délivrés. Mais une casse matérielle conséquente (25 millions de francs), l'achat du Robin DR400 JF mettent la trésorerie en difficultés, malgré la vente du Rallye 100 ST et du Morane 317. Le Président Aupetit, dans une déclaration à la presse locale, prend fermement position contre le principe du transfert des activités du club à Lépaud. Il estime que ce serait la disparition de l'aviation montluçonnaise.

Mario Liva entre dans le cercle des constructeurs amateurs avec son Potier. Il est recouvert de feuilles d'aluminium rivetées, ce qui a constitué la pose d'un nombre impressionnant de rivets (8.000). La section Sagem construit un Wariez.










En 1983, Bernard Confesson devient chef-pilote secondé par deux moniteurs, Chaudet et Cavanelle. Claude Godard remplace Alain Flamand au poste de chef-mécanicien, ce dernier ayant pris ses fonctions à Lépaud.
L'atelier successivement dirigé par Durand, Masbonson, Flamand, Godard, réalisera de nombreuses restaurations d'aéronefs divers, plusieurs G.V. par an, des peintures avec décors, de grosses réparations à la suite de casses importantes, fort heureusement sans gravité pour les pilotes (le F-GBUG sera plusieurs fois restauré avant sa casse définitive).

<---- Le Ms880 100ST Rallye (autorisé vrille)


Le Piper PA 19 F-BOMC dans son ancienne décoration ---->


Les années 90

En 1991 et les années suivantes, les jeunes obtiennent de bons résultats en participant au Tour de France des Jeunes pilotes : Géraldine Miziak se classe 3è chez les filles en 91. A. Métayer, moniteur des Ailes et P. Godon participent à celui de 98.
Le nombre des pilotes renouvelant leur licence diminue et les heures de vol également. L'aéro-club ne possède plus que 7 avions : 2 Robin DR400, 1 Robin ATL, 1 Piper PA19, 2 Rallye 100, 1 Morane 317 plus le RF6 dela .
Le 14 Mai 1991, après plusieurs mois de souffrance et de courage, vaincu par un terrible mal, Michel Carroué décéde à l'âge de 47 ans. Né en 1944, il avait à peine un an lorsque son père, engagé volontaire dans les Forces Françaises de l'Intérieur, était tombé lors des combats contre l'occupant. Pupille de la nation, Michel Carroué avait dès son plus jeune âge ressenti l'éveil d'une vocation aéronautique et l'aérodrome de Villars était devenu pour lui un lieu de prédilection. Ce pilote remarquablement doué et initié au pilotage par Lucien Coulon avait rapidement gravi tous les échelons pour devenir le pilote de voltige dont la réputation avait largement dépassé le cadre local et auquel de nombreux aéroclubs faisaient appel pour l'organisation de manifestations aériennes dont le premier rassemblement international d'avions Fournier à Lapalisse en 1989. Sa passion pour les choses de l'air l'avait également conduit à se lancer dans la restauration et le pilotage d'avions anciens au sein de !'Escadrille du Souvenir où son dévouement et ses qualités de technicien étaient particulièrement appréciés. Vice-président des Ailes Montluçonnaises et animateur de la section sports aériens SAGEM, Michel Carroué a laissé un grand vide qui ne sera jamais comblé.
Notre bon vieux JF dans ces différentes livrées
Une partie de la flotte au début des années 90.

Le F-BVNJ un des deux Rallye

En 1994 Claude Godard au démarrage du Piper qui n'avait pas de démarreur à cette époque
Le 15 Aout 1991 un meeting eu lieu à Tronçais sur l'ancienne piste des usines Valery.
Implantée en pleine forêt de Tronçais par le maître de forges, Nicolas Rambourg, à la fin du XVIIIème siècle, l'usine de Tronçais a produit de la fonte et du fer pendant un siècle et demi.
En 1952, les bâtiments sont rachetés par un industriel, Conrad Valéry, pour y installer une usine d’ébénisterie. Cette usine, spécialisée dans la fabrication de coffrets de postes de radios et de télévision en bois a employé jusqu'à 700 personnes avant d'être contrainte à la fermeture, en 1982, après trente années de prospérité. Cette piste de 800m fut abandonnée, pendant de nombreuses années suite à la chute de l'activité industrielle et fut remise en état pour ce meeting. De nombreux baptêmes de l'air furent réalisés. Le chef- pilote de l'époque, Bernard Confesson fit une démonstration de voltige sur le Fournier RF6B.

A droite, la piste photographiée par l'IGN en 1992. ---->


La queue pour les Baptêmes

Le Nord 3202 de l'escadrille du souvenir dont le crash le 12/07/2007 à La Palisse a couté la vie à son pilote.
(décrochage en dernier virage)

La piste à l'abandon en 2024
Cette tradition des meetings en campagne s'est longtemps perpétuée, en voici une liste non exhaustive:
Lamaids: 1/08/1954
Vallon en sully: 2/09/1963
Marcillat en Combraille: 19/07/1964
Veauce: 19/08/1968
Chazemais: 08/1978
Viplaix: 30 et 31/08/1980
Tronçais: 1981, 15/08/1991, 19/07/1992
Montmarault: 21/06/1981
La Chatre: 1982
Vicq Exemplet: 29/08/1982
Saulzais le Potier Vicq: 5/09/1982
Chamblet: 24/07/1983
Dun sur Auron: 11/09/1983
Premilhat: 4/09/1983
Preveranges: 22/07/1984

En décembre 1994, à l'aéroclub Léon Biancotto, notre bien aimé chef-pilote Fred Frontczak se faisait lacher sur Le jodel D112 par "Gégé".
En 1995 Pascale Alajouanine devient Championne de France de voltige à Montluçon.
Alors qu’elle ne commence à piloter qu’à l’âge de 27 ans, Pascale Alajouanine obtient rapidement de bons résultats. Championne du monde par équipe en 1994, elle est sacrée championne de France en individuel à Montluçon en 1995 et cette même année championne d’Europe en Tchéquie.

Pascale Alajouanine devant son Cap 232

Le Ms893 Rallye 180CV de l'A.C. Léon Biancotto


Le 12 juillet 1997, une grande figure des Ailes Montluçonnaises nous a quitté: Roger Beauger. Pionnier de l'aviation populaire, il prit son baptême de l'air en 1930 peu après la fondation du club. Elève pilote et breveté en 1939 il n'a jamais quitté le club. Nombreux sont ceux qui ont apprécié sa maîtrise au cours des meetings dans le numéro célèbre d"Ademaï Aviateur" sur Pi­per Cub. Il pratiqua la voltige aérienne avec Léon Biancotto. On le trouvait toujours présent pour le remorquage des planeurs dans les années 60. Roger Beauger a reçu la Médaille de l'Aéronautique en 1979 pour plus de 40 années de services rendus à l'aviation.
En 1998, A. Métayer et P. Godon participent au Tour de France des jeunes pilotes. Renaud Ladrière vient épauler B. confesson comme instructeur.
En 1999 P. Lassalle et JJ Linizan traverse la Manche pour aller manger au rassemblement de Brighton. P.M. Cottier est moniteur.


Les années 2000

En 2000 Mario Liva, constructeur amateur, remplace Claude Godard décédé, au poste de Mécanicien-Chef.
En 2001, Gérard Aupetit démissionne. Il est remplacé par Pierre Lassalle. Les Ailes participent aux deux meetings de Lépaud en 2001 et 2002 en tenant un stand et en proposant des baptêmes de l'air.

Le Rallye NJ après un problème de soupape

Gerard Aupetit dans le MS 317 en décembre 2000
L'aéromodélisme vole de ses propres ailes ainsi que les ULM qui forment leur propre club Aéro-PLUM. Désormais la plate-forme abrite 4 clubs. La politique de P. Lassalle est d'assainir la gestion financière en vendant le Morane et d'inciter les pilotes à voler davantage. Son objectif est d'arriver à 1000 heures de vol par an pour assurer la pérennité de l'activité.
Ses activités professionnelles l'empêchent de continuer et, en 2004, Jacques Mouroux est élu président.
La tendance en ce qui concerne l'activité aéronautique s'inverse et 2003 confirme la reprise amorcée en 2002: 809 heures de vols réalisées en 2001, 850 heures en 2002 et 925 en 2003. C'est d'autant plus significatif que ce résultat a été obtenu avec une légère baisse du nombre de membres (66 en 2003, contre 74 en 2002).

<---- Le Morane 317 F-AZKZ qui se trouve actuellement à Issoire

En 2005 Alain Flamand devant un Morane 733 lors du fly'in LFBK

En 2009 travaux de réfection des locaux de l'aérocub Léon Biancotto
En décembre 2016, grâce aux présidents des Ailes Montluçonnaises, Maurice Musso et de l'aéroclub Léon Biancotto, Alain Sillon, la fusion des deux clubs est effective. Les deux flottes sont mise en commun ainsi que les locaux qui seront modifiés et améliorés (salle de cours, bureau et entrée). L'aéroclub Montluçon-Domérat est né. La flotte se compose donc d'un ULM skyranger, 1 DR315, 2 DR400, 1 Jodel 112 et 1 piper PA19.
Au fil des ans, notre vieux "Jojo", du fait de sa propension à passer sur le nez, a cassé bien des hélices et a meurtri l'amour propre de bien des pilotes mais il reste avec le JF le témoin du temps qui passe.
Les avions a train classique sont souvent cruels et ne pardonnent pas les erreurs: Ainsi après de nombreuses casses nous dûmes, la mort dans l'âme, nous résoudre à vendre notre cher piper le 13 décembre 2021


En juillet 2021 eurent lieu les réparations dues à la dernière casse (aile droite et empennage horizontal pliés). Pour effectuer cette réparation il fallut aller à Valloire en haute savoie chercher l'épave d'un PA19 et récupérer son aile droite.

Listes des avions basés depuis 1950